On se retrouve aujourd’hui avec l’Interview de coach du mois d’avril, et je suis hyper heureuse de vous partager l’expérience et les conseils de la queen et coach de vie Audrey Trudel 😍🥰 Et on va parler aujourd’hui d’un sujet qui touche beaucoup de coachs (et pas que !), j’ai nommé : le syndrome de l’imposteur 😱
Hello Audrey ! Est-ce que tu pourrais commencer par te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas ?
Moi c’est Audrey Trudel, 36 ans, j’ai plus de 3 ans de coaching derrière moi ! Devenir coach n’a pas été une décision évidente, parce que j’ai fais des études en criminologie, au Québec, et quand j’ai terminé, j’avais un très gros syndrome de l’imposteur, justement ! Je suis passée à côté de plusieurs postes qui m’intéressaient par peur d’être jugée, de ne pas être assez bonne ou compétente… Donc j’ai travaillé un an dans mon domaine, puis j’ai bossé au gouvernement du Québec en tant que salariée. J’étais devant un ordinateur du lundi au vendredi, au Ministère des transports donc on parlait d’asphalte, de routes, de carrefours giratoires…
On est très loin de la relation d’aide aux autres qui m’attirait, mais c’était sécurisant pour moi. J’étais malheureuse mais je suis restée 7 ans là-bas. Jusqu’au jour où, après un long parcours en infertilité, j’ai fais une fausse couche et je suis tombée en dépression. J’étais en arrêt maladie quand je me suis aperçue que j’avais le contrôle sur les autres sphères de ma vie, pour pouvoir enfin être heureuse, et que j’avais le pouvoir de les changer. C’est là que j’ai lancé mon activité de coaching.
Comment s’est passé ce lancement ? Est-ce que tu as vécu de nouveau le syndrome de l’imposteur ?
Je savais que je voulais accompagner les gens, j’ai toujours été fascinée par l’humain. Quand je me suis lancée, je savais que je voulais aider les femmes, mais je ne savais pas exactement sur quelle thématique. Puis un jour, c’est venu comme une évidence, je voulais les accompagner pour travailler sur leur syndrome de l’imposteur, car je l’ai connu toute ma vie, il a drivé mes choix, mes actions. Donc j’ai fais de nombreuses recherches sur ce sujet, il y a même des articles universitaires qui en parlent ! Je n’aime juste pas le terme « syndrome », car ce n’est pas une maladie, c’est quelque chose qui part et qui revient, un peut comme la confiance en soi, on n’est jamais 100% confiant en nous 24 heures sur 24.
Il m’a fallu oser, car je ne connaissais rien sur le web, j’ai appris la gestion des medias sociaux, à développer ma présence en ligne, c’était inconfortable au début de me montrer en story, de faire des lives… Mais c’est dans la pratique qu’on prend de l’assurance, cela m’a permis de ne pas retomber dans le syndrome de l’imposteur.
Dès le début j’ai été coach pour les femmes entrepreneures, car j’avais peur d’être associée au terme « coach de vie », ou au développement personnel, car je pensais que je serais moins prise au sérieux, j’avais peur d’être jugée… C’est tout récemment que j’assume entièrement que ce qui me passionne, c’est-à-dire le développement des humains. Avec mes clientes business, ce sur quoi on travaille le plus, ce sont leurs croyances, la confiance en soi, leurs doutes, etc.
Quels sont tes conseils pour les coachs qui souffrent du syndrome de l’imposteur ?
Il y a tellement de choses ! Le truc, c’est qu’on voit souvent la montagne, tout ce qu’on a à faire et tout ce qui n’est pas suffisant. Ce syndrome est lié à la confiance et à l’estime de soi, aux compétences.
On fait un pas, puis on se dit qu’il faut faire mieux, ce n’est jamais suffisant… En fait, on court après quelque chose qui n’existe pas : « quand est-ce que je serai assez, que je me trouverai assez compétente ? » Finalement, on ne voit même pas le chemin parcouru.
Pour dépasser ce syndrome, il faut oser faire un pas, et un autre, à notre rythme. On se compare souvent aux autres mais chacun a un rythme différent, une définition du succès différente !
Beaucoup de coachs ont peur de la concurrence, car on voit énormément de coachs notamment sur Instagram. Quel conseil peux-tu leur donner pour ne plus craindre cette concurrence ?
Moi, je n’ai jamais senti la compétition, je ne me suis jamais comparé. Je comprend qu’on puisse se comparer, mais je ne le fais pas car je crois aux alliances. La majorité de mes amis sont des coachs comme moi, on a tout intérêt à s’élever les unes les autres, à se soutenir. On finit toutes par avoir un message similaire, quand on unit nos forces, on a plus d’impact. Ma voix m’appartient, elle va résonner auprès de certaines personnes, alors que le message de ma collègue, même s’il est similaire, va résonner plutôt auprès d’autres personnes.
Se comparer, c’est énergivore, c’est se tirer vers le bas soi-même. En 2021, les femmes doivent se soutenir et s’élever. Quand je vois une femme qui a succès, je m’en inspire, si elle peut le faire, alors moi aussi !
Audrey Trudel
Est-ce que le fait de ne pas réussir à vendre ses coachings, surtout quand on débute, peut être lié à un syndrome de l’imposteur ?
Probablement oui ! Quand on lance nos services comme coach, il faut avoir un mindset assez solide et croire profondément en nos compétences et aux changements qu’on peut apporter. Si nous on n’y croit pas, les autres aussi vont douter ! Il faut avoir une confiance inébranlable en nous, et aussi avoir de la patience. On voit des succès instantanés, mais la réalité, c’est que pour 95% des gens, ça ne se passe pas comme ça, cela demande de la constance, de créer un lien de confiance, que les gens nous connaissent, nous trouvent compétents.
Comment faire pour se sentir plus légitime, est-ce que tu as un secret à nous dévoiler ?
Je vais te partager un exemple d’exercice que je propose à mes clientes : quand elles ont un syndrome de l’imposteur, je leur fait écrire 30 raisons pour lesquelles je suis compétente, je peux avoir un impact, apporter du changement, etc, selon leur problématique. Pourquoi 30 ? Parce que si on liste 5 à 10 raisons, ça va être des choses fréquentes, par exemple je suis extraordinaire parce que je suis gentille, drôle, etc.
Quand on va jusqu’à 30, on va creuser, chercher dans le moi profond et authentique, ça vient imprégner dans notre subconscient. Cela peut prendre des semaines à remplir, c’est normal ! On a souvent un discours dur envers nous-même, la majorité de nos penses sont négatives, alors on va prendre conscience de nos forces, et chercher des choses belles et incroyables qui sont en nous !
Un grand merci Audrey pour tous ces précieux conseils ! 💛
Tu peux retrouver Audrey Trudel sur Instagram et découvrir son travail sur son site Internet.
Si tu ne l’as pas lu, tu peux retrouver la dernière Interview de coach : Devenir coach quand on est introvertie.
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