Hello, je suis ravie de te retrouver aujourd’hui pour débuter une série d‘interview avec des coachs invitées ! Chaque mois, tu retrouveras les conseils et les parcours de coach inspirantes, avec leurs spécificités et leurs spécialités. J’espère que ce nouveau rendez-vous te plaira autant qu’à moi 🥰

Aujourd’hui, c’est Claudia Meloni qui a accepté de partager ce moment d’échange. Si tu es introvertie et/ou timide, tu devrais y trouver de précieux conseils ✨

Coucou Claudia ! Peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours ?

Je suis coach de vie, j’ai 25 ans, et j’aide ceux qu’on appelle les people pleaser à trouver leur mission de vie et à la réaliser. Etre people pleaser, c’est une tendance à vouloir faire plaisir à tout le monde et à s’oublier soi-même.

J’ai suivi un parcours classique, une filière scientifique avec un bac S, parce que j’ai toujours entendu que ça ouvrait plus de portes, donc déjà à ce moment-là je ne choisissais pas vraiment ce que je voulais ! Puis, après le bac, je fais une école de commerce, toujours parce que ça ouvre plus de portes et parce que les métiers scientifiques ne me convenaient pas.

Donc j’ai fait des études pendant 5 ans, j’ai beaucoup bougé, et j’avais vraiment envie de m’installer en Corse d’où je suis originaire. En Corse, l’économie première c’est le tourisme, donc je me dirige vers le tourisme, mais je m’aperçois que ça ne me fait pas kiffer. Sur le papier, j’avais tout : la Corse, le tourisme, mon couple qui allait bien, mes amis, mais je n’étais pas heureuse… Par élimination, j’ai compris que c’était niveau boulot que ça n’allait pas.

A ce moment-là je m’intéresse au développement personnel, mes parents étaient beaucoup là-dedans donc j’y ai toujours été sensibilisée, mais je m’y intéresse de nouveau, et particulièrement à la relation avec la nourriture. Parce que pour compenser mes journées où je m’ennuie, le soir, je mange plus que de raison, j’ai besoin de beaucoup de dopamine pour compenser. Et là je comprends que ce qu’il faut changer, c’est le reste de ma journée.

A ce moment-là, je découvre le coaching avec Esther Taillifet, je la sollicite pour m’aider et je me rends compte que le problème n’est pas dans l’assiette, mais au niveau de mon mental. A partir de là j’écoute mes émotions, mes besoins, mon intuition et finalement, je me rends compte que moi aussi je veux aider les autres via le coaching.

Est-ce que au moment de te lancer en tant que coach tu as eu des croyances limitantes dues à ton introversion ou à ta timidité ?

Oui, j’en ai eu par rapport à tout ! Au moment où j’ai réalisé que le coaching était ma voie, à la fois ça a été très évident, car je suis très à l’écoute, jamais dans le jugement, et en même temps, c’était tout nouveau, ce n’était pas mes études… En fait, dès que tu as envie d’aller vers l’inconnu, le cerveau t’envoie tout un tas de croyances pour ne pas y aller, ne pas prendre de risque et rester dans une situation connue.

J’ai eu aussi des croyances limitantes par rapport à mon âge, j’avais 23 ans quand je me suis lancée, la plupart des gens que je vais coacher vont être plus âgés. J’ai eu de la chance à ce moment-là d’avoir Esther qui m’a formée, et elle m’a permis de commencer à coacher avant d’avoir fini ma certification car elle m’avait validée. Petit à petit, j’ai eu de super retours de mes coachées, je voyais que j’étais pertinente même avec des femmes de 50 ans, donc je me suis aperçue que l’âge, en fait, on s’en fiche !

Très vite vite j’ai voulu devenir entrepreneure, et là j’ai eu une autre croyance limitante parce que je me disait que se montrer en vidéo, en photo, parler en podcast, c’était impossible pour moi ! Ce qui m’a aidée, c’est que Brook Castillo, la coach qui m’a certifiée, est introvertie et pourtant elle est extrêmement médiatisée, dans ses vidéos elle fait le show, donc là je me suis dit : OK, on peut être introvertie et coach !

Beaucoup de mes coachées ont cette même croyance : si je fais une vidéo je vais bégayer, ça va pas faire pro, je vais faire pitié, mais en fait non ! Quand tu te lances, les gens te disent que tu es courageuse ! On se montre vulnérable, c’est ça qui touche les gens, et puis après deux ou trois vidéos, on est à l’aise.

Est-ce que tu as toujours su que tu étais introvertie ?

Pas vraiment, car petite j’étais très libérée, j’adorais les grands anniversaires, ce qui donnait l’impression que j’étais extravertie. J’ouvre une parenthèse : on peut avoir des moments d’extraversion et être introvertie. Ce qui montre que tu es introverti, c’est le besoin d’être seule pour recharger ton énergie, d’être dans sa tête. Alors qu’un extraverti, lui, va être énergisé par le fait d’être en groupe, d’être entouré de plusieurs personnes. Après, l’extraversion est un spectre donc un extraverti peut aussi avoir besoin de temps seul, tout comme un introverti va aussi aimer passer des moments entre amis ou en famille par exemple !

Donc ensuite, en grandissant, je me suis retrouvée face à des extraverties qui prennent plus de place, et on a commencé à me dire que j’étais timide. On me disait aussi que j’étais hautaine car j’étais dans mon coin, alors que j’avais juste pas envie de parler ! Dans notre société, on valorise beaucoup les extravertis, dès l’école si tu ne participes pas à l’oral c’est pas bien, etc. ça concerne particulièrement les hommes, parce que les femmes, on accepte plus qu’elles soient discrètes. D’ailleurs, ce qui arrive parfois c’est qu’une femme extravertie se « déguise » en introvertie, car c’est plus socialement accepté pour en femme d’être discrète.

Donc dans mon développement personnel, j’ai compris que j’avais besoin de moments seule pour m’énergiser, en réfléchissant et non en parlant, moi je dois toujours réfléchir un peu avant de parler ! Ensuite, il a fallu m’auto-coacher sur la timidité et la confiance en soi.

Comment on peut différencier simplement timidité et introversion ?

Si une personne ne parle pas car elle n’a rien à dire de spécial et qu’elle écoute, c’est de l’introversion. Si elle ne parle pas car elle a envie de parler mais qu’elle a peur de mal dire, elle n’ose pas, c’est de la timidité et un manque de confiance en soi. Le manque de confiance en soi vient du manque de connaissances de soi, on se connait mal donc on n’est pas sûr de soi.

Maintenant, moi, grâce au coaching, je vois dans quels moments je suis dans de l’introversion et dans quels moments je suis timide.

Quels conseils donnerais-tu aux coachs qui aimeraient se lancer mais qui n’osent pas à cause de leur introversion ?

De mon point de vue, il ne faut pas hésiter car selon moi, on est meilleur coach quand on est introvertie ! Ce qu’on fait de mieux c’est qu’on est beaucoup plus à l’écoute que d’autres personnes. En tant que coach, on va te demander d’avoir une posture neutre, sans jugement, et ça c’est quelque chose qu’on fait naturellement quand on est introvertie, notre cerveau pense à ce que dit l’autre et pas à quoi répondre.

Pour la partie disons « marketing » qui vient avec le coaching pour pouvoir vendre ses offres, c’est souvent ça qui fait peur. Ce que je te conseille c’est d’identifier les moments où tu es dans de l’introversion et ceux où tu fais preuve de timidité. Si c’est de l’introversion, tu peux aller te recharger en passant du temps seule, puis tu reviens à ce que tu devais faire. Si c’est de la timidité, que tu n’oses pas dire les choses, je te recommande de t’auto-coacher là-dessus : pourquoi j’ai peur de faire ça, pourquoi je n’ose pas dire ça, qu’est-ce que ça révèle, de quoi j’ai réellement peur, etc. Il ne faut pas hésiter à travailler sur sa timidité et sa confiance en soi.

Concernant l’introversion, le plus important, c’est d’en avoir conscience et de ne pas hésiter à se recharger quand on en ressent le besoin, quand la fatigue est là. Par exemple, si tu es entourée toute la semaine, le week-end, prends du temps seule. J’ai des copines qui s’organisent un « Dimanche Introversion » seules avec elles-mêmes, où elles prennent du temps pour prendre soin d’elles !

Quels sont les atouts des introverties pour être coach ?

Pour ce qui est du coaching pur, on est des personnes très à l’écoute donc je te conseille de foncer ! On est très dans l’analyse de l’autre, on écoute vraiment. Tout le monde ne sait pas écouter, car il y a « écouter pour répondre » et « écouter pour écouter ». Pendant longtemps, je ne me rendais pas compte que ce n’était pas donné à tout le monde de savoir écouter vraiment, c’est un vrai talent, plein de gens ne savent pas faire, alors il faut profiter de ce talent car pour le coaching, c’est génial ! Il ne faut pas hésiter à utiliser nos capacités d’empathie, de connexion et d’écoute.

Je conseille également de se lancer des défis pour dépasser ta timidité ! J’organise régulièrement sur Instagram des challenge avec des groupes de personnes volontaires et bienveillantes, où le but est de se mettre dans trois situations où on ressent de la timidité, par exemple commander une pizza ou envoyer des messages vocaux, et on s’entraide à réussir ces challenge. Il n’y a aucun jugement, on se comprend, et on se sent à l’aise pour travailler sur nous-mêmes.

Comment se passe une séance de coaching avec toi ?

Souvent, le premier contact se fait par mail ou sur Instagram, les gens viennent discuter de leur probématique et on fixe ensemble une première séance gratuite. Cette séance permet de vérifier si la personne a bien la problématique qui correspond à ma spécialité, si ce n’est pas le cas je la redirige vers une collègue coach, ou vers une psy si je constate un problème de santé mentale avancé. Donc pendant une heure entière, je creuse avec la personne pour voir le vrai problème, et voir si le feeling passe aussi car c’est important de bien matcher humainement avec la coach qu’on choisi.

Moi ma spécialité c’est de coacher sur trouver sa mission de vie, mes coachées sont souvent des introverties ou people pleaser qui ont eu tendance à choisir leur voie professionnelle par rapport aux autres, mais qui ne sont pas heureuse, malgré qu’elles aient coché toutes les cases (bonnes études, CDI, etc.) Souvent le problème c’est le boulot qui prend toute la journée, c’est un grand pan de notre vie et donc je les aide à réaliser leur mission de vie et à se lancer pour être plus épanouie. On a un coaching toutes les semaines, avec des exercices indirects, je ne demande jamais directement « qu’est-ce que tu aimerait faire d’autre », mais je passe par l’inconscient avec des questions qui n’ont a priori rien à voir, pour court-circuiter le mental. Au fur et à mesure des séances, ça devient évident !

Tu peux retrouver Claudia sur Instagram, sur son site Internet ou par mail : contact@dsmcoaching.com

Encore mille merci Claudia pour cette interview passionnante ! 🥰

Et toi, tu es plutôt introvertie ou extravertie ? Si tu es introvertie, qu’as-tu pensé de ces conseils ? Ton avis m’intéresse ❤

Tu es coach, tu as un message à faire passer ou une spécialité dont tu souhaiterais parler ici ? Laisse moi un commentaire ou contacte-moi ici